Petit ruisseau

Visites alchimiques et hermétiques de Paris

Dans la Ville, à Paris, 2 formules

Parcours

Compter environ 3 heures pour chaque parcours
Prévoir la demi-journée : 9h-13h ou/et 14h-18h
10 personnes maximum
Visites essentiellement en extérieur

PARCOURS 1 : La phase au noir du Parcours Montmartre

Du pied de la rue de l'Echelle jusqu'à la place des Abbesses. Le dispositif initiatique de Montmartre commence rue de l’Échelle ou de l’Échellê... double orthographie double sens. Cette rue se situe au pied de l’aile nord du Louvre où nous nous fixerons rendez-vous. Nous arpenterons, pour cette visite, la portion du parcours qui correspond à la phase au noir du processus alchimique de transformation-transmutation possible de son être. Nous remonterons jusqu’à la place des Abbesses, en observant la toponymie, la topographie et les symboles hautement signifiants qui ornent des édifices méconnus comme le Centorial (siège de BlackRock…) ou l’église Notre-Dame-de-Lorette. Nous évoquerons l'ascension du Mont douloureux et la décollation (qui n'est pas la même chose qu’une décapitation) du saint Denis et de ses deux acolytes : Éleuthère et Rustique. Cette phase au noir a son issue, sa porte (son porche) de franchissement, au 11 rue la Vieuville…

PARCOURS 2 : Les phases au blanc et au rouge du Parcours Montmartre

De la place de Abbesses à l'arrière du Sacré-Cœur. La portion du parcours initiatique qui va de la place des Abbesses jusqu’à l’arrière du Sacré-Cœur de Montmartre est une véritable forêt de symboles ! Nous franchirons le seuil de la phase au blanc en rentrant dans l’église Saint-Jean de Montmartre. Les vitraux de cette église nous donnent à voir les multiples potentialités de l’Être total sous forme des litanies de Lorette. L’ascension labyrinthique vers le sommet de la butte passe par la place Émile Goudeau (un hydropathe…) et son Bateau Lavoir, puis par la rue d’Orchampt et sa maison de Dalida, par le Moulin de la Galette, etc. Ce sont autant d’étapes à questionner symboliquement. On retrouve Dalida un peu plus loin au pied de la rue de l’Abreuvoir. Li Aslan a magnifié la figure de Dalida : il ne faut pas la négliger sur le parcours ! Li Aslan est le pseudonyme, à lire comme un idéogramme, d’Alain Gourdon qui signe de son identité réelle les dessins de pinups qu’il réalisait pour le magazine Lui. Nous décrypterons par la suite les représentations de la Maison rose, du Cabaret artistique du Lapin agile (qu’André Gilles a peint), avant de remonter la rue de la Bonne, anciennement rue de la Bonne fée (référence aux druidesses) ou de la Bonne eau. Nous sommes aussi semble-il alors sur la bonne voie qui ouvre sur l’arrière du Sacré-Cœur. C’est là que s’affiche une synthèse très précise du processus, sous forme de trois séries de cinq médaillons. Le nom de l’un des architectes du Sacré-Cœur, Lucien Magne, est inscrit à côté de cette série de médaillons : c’est comme un sceau de certification de l’importance du message formulé par ces médaillons ! Lucien Magne était un ami proche et le confrère opératif du fameux Viollet-le-Duc.

PARCOURS 3 : Le Sacré-Cœur "cosmique" de Montmartre

L'ascension du dôme de la basilique, la façade et l'intérieur du Sacré-Cœur. La montée au dôme du Sacré-Cœur de Montmartre permet d’accéder à une vue sans pareille sur Paris. Elle donne aussi à voir le spectacle du Tout (le panorama des Grecs). Le site du Sacré-Cœur nous permet d’expérimenter l’état d’une conscience grande ouverte, celle de l’homme cosmique : nous verrons alors comme depuis le corps d’un géant, avec la vision de la Vue aurait dit Plotin ! La façade du Sacré-Cœur propose une synthèse efficace et simplifiée d’un processus à suivre. L’arrière du Sacré-Cœur formule également cette synthèse mais de façon moins exotérique et plus subtile. A l’intérieur du Sacré-Cœur nous nous intéresserons aux détails figuratifs qui pourront nous aider à mieux comprendre certaines phases du processus.

PARCOURS 4 : Le Parcours du Soufre

De l'extrémité ouest de l'Île de la Cité à l'extrémité est de l'Île Saint-Louis. Le parcours du Soufre se déploie de l’extrémité ouest de l’Île de la Cité, avec le square du Vert-Galant, jusqu’à l’extrémité est de l’Île Saint-Louis et son square Barye. On évoque ici les effets désastreux du mauvais usage que les humains font de l’énergie transcendantale qui leur est octroyée. Le Soufre, le principe actif du mental aveugle par orgueil, éloigne (vers l’ouest) du Principe créateur, ordonnateur et harmonisateur de toutes choses : le Un. Ce Soufre d’une intelligence fonctionnelle et avide conduit les individus et les communautés humaines vers des gouffres de non-sens et des calamités, comme le rappelle le square du Vert-Galant. Ce lieu garde le souvenir et la trace de faits d’embrasements traumatiques et désastreux : l’immolation de Jacques de Molay (mars 1314) et la Saint-Barthélemy (août 1572). Mais la suite du parcours du Soufre nous amène encore à penser en termes de régénération et de possibilités d’empêcher de nouvelles dissociations du mental d’avec l’âme. Nous verrons comment s’exerce toujours l’aimantation du Soufre de l’âme (le seul qui soit véritablement transcendantal). Ce Soufre de l’âme est représenté par le triangle plutôt équilatéral de la place Dauphine. Nous réfléchirons aux vertus et aux effets bénéfiques associés à ce Soufre-là en méditant aux images inscrites sur la façade ouest du Palais de Justice de Paris. Nous nous dirigerons ensuite plein est en passant d’une île à l’autre, vers le lieu de concrétion des trois Soufres signifié par le square Barye, la barque de l’Y (comme idéogramme du Soufre quintessencié), ce qui nous ramène donc à l’Œuvre au rouge.

PARCOURS 13 : L'Axe du Louvre 1

De la pyramide du Louvre à la rue de l'Arbre sec en passant par la Cour carrée. L’axe essentiel du Louvre se déploie sur près de 170 kms, de l’arrière de la Cour carrée, rue de l’Arbre sec, jusqu’à Harfleur en Normandie. Cet axe commence à se matérialiser par le biais d’édifices monumentaux à partir de l’Arc de Triomphe du Carrousel. Le Louvre visible, quant à lui, le Palais du Louvre, est désorienté par rapport à l’axe centré et aligné sur l’obélisque comme représentation (avec son pyramidion) du Principe transcendantal créateur, ordinateur et harmonisateur du Tout et de tout un chacun (expression très intéressante) : En to Pan, Un le Tout, disaient les Grecs. Nous remontrons vers l’amont de l’axe en partant de la statue du roi Louis XIV par Le Bernin (une copie en plomb, un roi de plomb) placée là tardivement pour indiquer la déviation-déviance du diapason (duel) du vaisseau du Louvre par rapport à l’alignement essentiel. Nous décrypterons les composantes symboliques (pas tout, c’est impossible !) de ce vaisseau du Louvre, de la Cour carrée (bardée de symboles hermétiques sur trois niveaux), de l’église Saint-Germain L’Auxerrois et de la rue de l’Arbre sec, anciennement rue de l’Arbre sel où se trouve aussi la Samaritaine qui n’est pas qu’un magasin…

PARCOURS 14 : L'Axe du Louvre 2

Du Carrousel au Jardin des Tuileries. L’axe initiatique du Louvre anticipe la réalisation de la Pierre philosophale avec l’Arc de Triomphe du Carrousel (le sel de la pierre rouge, le Soufre rouge), avant de nous ramener plus humblement à la prise de conscience des limites et des égarements parfois tragiques de l’ego lorsqu’il perd de vue le Principe. Le quartier de la Défense semble augurer, avec sa Tour First, le prochain effondrement civilisationnel. Le Jardin des Tuileries nous convie à retrouver le vrai centre. Il montre comment se traduit, en misère, la perte d’information du Principe, l’éloignement du Principe. Mais le jardin inventorie aussi les moyens de retrouver ce centre transcendantal en soi, de se réaligner, comme se sont efforcés de le faire, et d’en laisser la trace, nos grands ancêtres méconnus, les ligures auxquels le dispositif initiatique du Louvre rend hommage de façon subtile.

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PARCOURS 15 : L'Axe du Louvre 3

La Place de la Concorde et l'Arc de Triomphe de la Place de l'Etoile. La place de la Concorde constitue un octogone (centré sur l’obélisque) au sein duquel la vie poséidonienne, informée comme il se doit par le Principe, s’éploie de façon optimum et bienheureuse. L’Arc de triomphe de la place de l’Étoile a la qualité particulière de donner, sur ses hauteurs, la vision du panorama (le spectacle du Tout) dans un cercle au centre duquel nous nous trouvons lorsque nous montons en effet sur la terrasse de l’édifice. C’est l’équivalent dans une autre religion (au sens de doctrine pour se relier à ce qui nous transcende) de la représentation mathématique du Principe transcendantal qu’on peut appeler ou non dieu (ce qui n’est pas forcément souhaitable). Au sommet de ce type d’édifice, on est au centre, à proximité plutôt symboliquement du centre lumineux et rayonnant du Soi, le centre en soi, tel qu’il se manifesterait s’il était suffisamment augmenté, stabilisé et quintessencié, s’il devenait constamment actif et qu’il s’allumait comme une étoile dans le flux cosmique. Ce Soi réalisé donnerait accès alors à une conscience transcendantale. Il ouvrirait un champ de perception beaucoup plus grand qui harmoniserait tous les éléments du Tout. On serait, ayant triomphé dans cette quête d’un état d’être optimum, en mesure de voir les choses, le monde, comme depuis le corps d’un géant. Les deux sites, les deux arcs de Triomphe, anticipent donc les vertus et les effets de la réalisation du processus alchimico-hermétique de transformation-transmutation de son être.

PARCOURS 16 : L'Axe du Louvre 4

De l'Arche de la Défense à la perspective d'Harfleur. L’Arche de la Défense affiche sur son parvis ostentatoire et ouvert aux vents du vide, son désaxage par rapport au Principe transcendantal (signifié par l’obélisque de la place de la Concorde). La modernité financière accroit notre éloignement du Principe ordonnateur et harmonisateur de toute chose : En To Pan ! Mais à bien y regarder, la présence du Principe, du sens à suivre jusqu’à Harfleur, est encore tracée au sol et sur le toit même de l’arche déviante. Rien n’est jamais perdu, avec la perspective qui plus est toujours de libérer l’Esprit, de le décorporifier complètement à l’instar des hommes oiseaux qui ornent l’église Saint-Martin d’Harfleur (fleur de la Pierre, étymologiquement) au pied de laquelle aboutit l’axe du Louvre après son long périple en ligne droite, sur près de 170 kms. On pourrait donc, c’est le but de la vie selon de nombreux mystiques, libérer l’Esprit après l’avoir renforcé, fixé et quintessencié par métanoïa. Il pourrait alors rejoindre, nirvaniquement pourrait-on dire, le néant suressentiel représenté, comme à Étretat, par la Manche à laquelle conduit, au terme du parcours de l’axe du Louvre, l’ancien canal du Havre. Ce canal du Havre, de paix pourrait-on ajouter, emprunte la rivière de La Lézarde à Harfleur, avant d’emboucher l’infini encore matérialisé, pour notre enseignement, par la mer.