Petit ruisseau

Dates des visites initiatiques puis présentation détaillée des Parcours

Les Visites Initiatiques de Stéphan

Les visites initiatiques ont lieu un week-end par mois, le matin de 9h30 à 12h et l’après-midi de 13h30 à 16h.


TARIFS

30€ par personne la demi-journée et 50€ pour la journée complète (réduction petits budgets envisageable).

N'hésitez pas à me contacter au 06.18.83.83.60

D'autres créneaux de visites peuvent être envisagés...


DATES PROGRAMMÉES

(DESCRIPTIF DÉTAILLÉ des Parcours après les "dates programmées")


4 mai 2024

Parcours 5

Étretat 1 : deux demeures philosophales, le 17 rue Notre Dame et le Manoir de la Salamandre

Parcours 6

Étretat 2 : le franchissement des trois portes du site naturel

Samedi 25 mai

Visite de l’intérieur de l’église Notre-Dame-de-Lorette puis ascension du dôme du Sacré-Cœur de Montmartre

Parcours 4

Le parcours du Soufre : de l’extrémité ouest de l’Île de la Cité à l’extrémité est de l’Île Saint-Louis


15 et 16 juin 2024

Parcours 7

Lisieux 1 (Calvados) : l’église Saint-Jacques et la cathédrale Saint-Pierre

Parcours 8

Lisieux 2 : la basilique Sainte-Thérèse, en long en large et en travers

6 et 7 juillet 2024

Parcours 9

Les fontaines sacrées du Pays-d’Auge 1 : La fontaine Saint-Méen

Parcours 10

Les fontaines sacrées du Pays-d’Auge 2 : La fontaine Nourry de Norolles

3 et 4 août 2024

Parcours 11

Une pensée mégalithique 1 : deux magnifiques menhirs philosophaux

Parcours 12

Une pensée mégalithique 2 : deux dispositifs initiatiques gargantuesques en pleine nature

7 et 8 septembre 2024

Parcours 13

Axe du Louvre 1 : de la pyramide du Louvre à la rue de l’Arbre sec en passant par la Cour carrée

Parcours 14

Axe du Louvre 2 : du Carrousel au Jardin des Tuileries

5 et 6 octobre 2024

Parcours 15

Axe du Louvre 3 : la Place de la Concorde et l’Arc de Triomphe de la Place de l’Étoile

Parcours 16

Axe du Louvre 4 : de l’Arche de la Défense à la perspective nirvanique d’Harfleur

DESCRIPTIF DÉTAILLÉ

Parcours 1

La phase au noir du Parcours Montmartre : du pied de la rue de L’Échelle jusqu’à la place des Abbesses

Le dispositif initiatique de Montmartre commence rue de l’Échelle ou de l’Échellê... double orthographie double sens. Cette rue se situe au pied de l’aile nord du Louvre où nous nous fixerons rendez-vous. Nous arpenterons, pour cette visite, la portion du parcours qui correspond à la phase au noir du processus alchimique de transformation-transmutation possible de son être. Nous remonterons jusqu’à la place des Abbesses, en observant la toponymie, la topographie et les symboles hautement signifiants qui ornent des édifices méconnus comme le Centorial (siège de BlackRock…) ou l’église Notre-Dame-de-Lorette. Nous évoquerons l'ascension du Mont douloureux et la décollation (qui n'est pas la même chose qu’une décapitation) du saint Denis et de ses deux acolytes : Éleuthère et Rustique.

Cette phase au noir a son issue, sa porte (son porche) de franchissement, au 11 rue la Vieuville…

Parcours 2 

Les phases au blanc et au rouge du Parcours Montmartre : de la place des Abbesses à l’arrière du Sacré-Cœur

La portion du parcours initiatique qui va de la place des Abbesses jusqu’à l’arrière du Sacré-Cœur de Montmartre est une véritable forêt de symboles ! Nous franchirons le seuil de la phase au blanc en rentrant dans l’église Saint-Jean de Montmartre. Les vitraux de cette église nous donnent à voir les multiples potentialités de l’Être total sous forme des litanies de Lorette. L’ascension labyrinthique vers le sommet de la butte passe par la place Émile Goudeau (un hydropathe…) et son Bateau Lavoir, puis par la rue d’Orchampt et sa maison de Dalida, par le Moulin de la Galette, etc. Ce sont autant d’étapes à questionner symboliquement. On retrouve Dalida un peu plus loin au pied de la rue de l’Abreuvoir. Li Aslan a magnifié la figure de Dalida : il ne faut pas la négliger sur le parcours ! Li Aslan est le pseudonyme, à lire comme un idéogramme, d’Alain Gourdon qui signe de son identité réelle les dessins de pinups qu’il réalisait pour le magazine Lui. Nous décrypterons par la suite les représentations de la Maison rose, du Cabaret artistique du Lapin agile (qu’André Gilles a peint), avant de remonter la rue de la Bonne, anciennement rue de la Bonne fée (référence aux druidesses) ou de la Bonne eau. Nous sommes aussi semble-il alors sur la bonne voie qui ouvre sur l’arrière du Sacré-Cœur. C’est là que s’affiche une synthèse très précise du processus, sous forme de trois séries de cinq médaillons. Le nom de l’un des architectes du Sacré-Cœur, Lucien Magne, est inscrit à côté de cette série de médaillons : c’est comme un sceau de certification de l’importance du message formulé par ces médaillons ! Lucien Magne était un ami proche et le confrère opératif du fameux Viollet-le-Duc.

Parcours 3

Le Sacré-Cœur de Montmartre : l’ascension du dôme de la basilique, la façade et l’intérieur du Sacré-Cœur

La montée au dôme du Sacré-Cœur de Montmartre permet d’accéder à une vue sans pareille sur Paris. Elle donne aussi à voir le spectacle du Tout (le panorama des Grecs). Le site du Sacré-Cœur nous permet d’expérimenter l’état d’une conscience grande ouverte, celle de l’homme cosmique : nous verrons alors comme depuis le corps d’un géant, avec la vision de la Vue aurait dit Plotin !

La façade du Sacré-Cœur propose une synthèse efficace et simplifiée d’un processus à suivre. L’arrière du Sacré-Cœur formule également cette synthèse mais de façon moins exotérique et plus subtile. A l’intérieur du Sacré-Cœur nous nous intéresserons aux détails figuratifs qui pourront nous aider à mieux comprendre certaines phases du processus.

Parcours 4

Le parcours du Soufre : de l’extrémité ouest de l’Île de la Cité à l’extrémité est de l’Île Saint-Louis

Le parcours du Soufre se déploie de l’extrémité ouest de l’Île de la Cité, avec le square du Vert-Galant, jusqu’à l’extrémité est de l’Île Saint-Louis et son square Barye. On évoque ici les effets désastreux du mauvais usage que les humains font de l’énergie transcendantale qui leur est octroyée. Le Soufre, le principe actif du mental aveugle par orgueil, éloigne (vers l’ouest) du Principe créateur, ordonnateur et harmonisateur de toutes choses : le Un. Ce Soufre d’une intelligence fonctionnelle et avide conduit les individus et les communautés humaines vers des gouffres de non-sens et des calamités, comme le rappelle le square du Vert-Galant. Ce lieu garde le souvenir et la trace de faits d’embrasements traumatiques et désastreux : l’immolation de Jacques de Molay (mars 1314) et la Saint-Barthélemy (août 1572). Mais la suite du parcours du Soufre nous amène encore à penser en termes de régénération et de possibilités d’empêcher de nouvelles dissociations du mental d’avec l’âme. Nous verrons comment s’exerce toujours l’aimantation du Soufre de l’âme (le seul qui soit véritablement transcendantal). Ce Soufre de l’âme est représenté par le triangle plutôt équilatéral de la place Dauphine. Nous réfléchirons aux vertus et aux effets bénéfiques associés à ce Soufre-là en méditant aux images inscrites sur la façade ouest du Palais de Justice de Paris. Nous nous dirigerons ensuite plein est en passant d’une île à l’autre, vers le lieu de concrétion des trois Soufres signifié par le square Barye, la barque de l’Y (comme idéogramme du Soufre quintessencié), ce qui nous ramène donc à l’Œuvre au rouge.

Parcours 5

Étretat 1 : deux demeures philosophales, le 17 rue Notre Dame et le Manoir de la Salamandre

Étretat est un site naturel qui semble aussi avoir été configuré par les humains depuis la nuit des temps « hermétiques », les temps de Thot ou de Tat (fils du deuxième Hermès). Deux demeures philosophales relativement récentes (19ème siècle), rappellent, reformulent et réactivent l’ancrage immémorial de la Philosophia perennis dans ce territoire de la côte d’albâtre (et des licornes…). Cette façon éternelle de penser le vivant incite également à réaliser le processus de transformation de notre être. Ce processus est décrit minutieusement sur les deux façades du 17 (l’arcane de l’Étoile) rue Notre-Dame et du Manoir de la Salamandre. Le Manoir de la Salamandre d’Étretat est une copie de la demeure philosophale de Lisieux détruite lors des bombardements alliés en 1944. Fulcanelli a consacré plusieurs pages du premier tome des Demeures philosophales au manoir emblématique de Lisieux. Les deux maisons à pans de bois d’Étretat se lisent comme des livres selon un sens de lecture qu’il faut commencer par retrouver avant d’effectuer un déchiffrage systématique de chacune des deux façades. L’intérieur du Manoir de la Salamandre d’Étretat, le restaurant du rez-de-chaussée, s’ouvre aussi au public pour sustenter l’âme et l’esprit : dix figures alchimico-hermétiques, dix statuettes de moines un peu étranges, de serviteurs et buveurs de vin, nous sont données à contempler-méditer. La salle est consacrée, cela va de soi, à l’Œuvre rouge, au vin ou au divin, à la Dive Bouteille…

Parcours 6

Étretat 2 : le franchissement des trois portes du site naturel

Le blason et la devise d’Étretat nous rappellent, si nous l’avions oublié depuis Maurice Leblanc (et son Arsène Lupin), la dimension initiatique de ce haut-lieu touristique. On voit sur ce blason des clés, des croix latines et grecques, des arbres qui forment aussi des portes, trois portes plus précisément « qui sont toujours ouvertes », stipule la devise : « semper apertae sunt mea portae ». Oui, ce dispositif initiatique fonctionne toujours bel et bien depuis au moins officieusement, c’est suggéré par la toponymie de nombreux éléments du site, le temps de Bel, Bélénos. Nous comprendrons mieux, en observant et méditant aux portes d’Amont (Amon-Apollon), d’Aval avec son Trou à l’Homme, et à la Manneporte, ce que sont les trois phases du processus de transformation–transmutation de soi. Dans d’autres civilisations bien plus évoluées psychico-spirituellement que nous ne le sommes, ces phases du processus faisaient l’objet, pour parvenir à les réaliser, de pèlerinages et de rituels probablement orchestrés par les fées, des druidesses, suggère le légendaire des lieux. D’autres éléments du site naturel révèlent les tenants et les aboutissants (les secrets, les trésors) initiatiques de cette autre grande Merveille de notre patrimoine : Étretat. On trouve ces autres pièces du puzzle symbolique du site en amont de la porte d’Amont et en aval de la Manneporte qui donne après la Pointe de la Courtine sur le Cap d’Antifer de la Manche…

Parcours 7

Lisieux 1 (Calvados) : l’église Saint-Jacques et la cathédrale Saint-Pierre

Trois édifices religieux, la cathédrale Saint-Pierre, l’église Saint-Jacques et la tardive basilique Sainte-Thérèse de Lisieux, tracent au sol une croix de Saint-André, c’est-à-dire une porte du ciel symboliquement. Faut-il se placer au bon endroit, je vous le montrerai, pour voir cette croix et comprendre qu’il s’agit-là d’un haut-lieu de passage vers une autre dimension. L’église Saint-Jacques et la cathédrale Saint-Pierre parlent réciproquement et de façon remarquable de la phase au noir et de l’œuvre blanc. C’est écrit dans l’architecture et dans la symbolique de représentations plus ou moins abstraites. Les gargouilles de l’église Saint-Jacques constituent une figuration très expressive et parfois drolatique de nos passions et formes d’égarements égotiques. Saint-Jacques signifie fils du tonnerre étymologiquement. Il est la représentation du Principe déclencheur de la phase au noir du processus de transformation transmutation de notre être.

Parcours 8

Lisieux 2 : la basilique Sainte-Thérèse, en long en large et en travers

La basilique Sainte-Thérèse est la réactualisation et la continuation de l’œuvre amorcée avec la cathédrale Saint-Pierre (1170) et l’église Saint-Jacques (1540). C’est écrit en grand en entrant sur le site de la basilique : il ne faudrait pas restreindre ce dispositif à un de ses éléments consacré à une sainte tardive : la petite Thérèse de Lisieux, bien choisie et assortie à son temps. C’est elle, en grand, qui tient le livre sur lequel est inscrit, de façon à ce que cela soit vu et entendu, la formule Omen novum : c’est-à-dire nouvelle formulation ou prédication, je préfère la deuxième option. La basilique est une pierre philosophale consacrée à l’œuvre rouge. Le site mérite d’être arpenté en long en large et en travers. Nous monterons au sommet du dôme qui est, comme celui de Montmartre, au centre d’un cercle parfait tracé par le paysage. Le lieu répond donc à la définition mathématique du divin : c’est un cercle dans le centre est partout et la circonférence nulle part, sauf que depuis le corps du géant cosmique où nous nous situerons alors, après avoir fait l’effort d’ascension vers le sommet du dôme, nous percevrons bel et bien cette circonférence de la totalité harmonisée du Monde. Nous observerons les symboles du dehors et du dedans de ce temple remarquable ; nous ne négligerons pas l’étrange chemin de croix qui se trouve à l’arrière de l’édifice sacré.

Parcours 9

Les fontaines sacrées du Pays-d’Auge 1 : La fontaine Saint-Méen

Le territoire normand et plus particulièrement le Pays-d’Auge, comme l’indique sa désignation, est gorgé d’eau. On trouve des fontaines un peu partout, mais certaines sont à penser plus particulièrement comme des hauts-lieux de méditation ou/et de guérison. Certaines fontaines sacrées sont toujours actives comme la fontaine Saint-Méen. Les paysages et l’énergie, la magie des lieux, suffisent à le ressentir mais le symbolisme n’est jamais très loin pour nous aider à comprendre ce qui se passe, peut et devrait se passer en soi pour favoriser les bienfaits d’une Nature naturante, disent les Philosophes…

Parcours 10

Les fontaines sacrées du Pays-d’Auge 2 : la fontaine Nourry de Norolles

La fontaine Nourry est étagée sur trois niveaux. Elle n’est pas ou n’est plus guérisseuse, il n’est pas même certain que son eau soit encore potable. Mais le lieu continue de nous nourrir de sa beauté. En le contemplant, nous contribuerons à alimenter le site d’énergie positive (la mana ou la manne). Comme nos ancêtres apportaient des petits pains briochés appelés norolles en offrande aux divinités des lieux, nous déposerons aussi notre obole. Nous rendrons hommage à la divinité des lieux nommée, semble-t-il, par le château qui se trouve en contrebas de l’église et de la source : le château de Malou. C’est donc probablement la Mère Lug, Mélusine, qui magnifie encore ces lieux. Elle n’est jamais très loin en Pays-d’Auge…

Parcours 11

Une pensée mégalithique 1 : deux magnifiques menhirs philosophaux

Je vous ferai découvrir, loin des sentiers battus du tourisme même local, deux sites mégalithiques un peu perdus dans la nature, mais toujours bien actifs si l’on s’en tient aux émotions qu’ils suscitent encore. L’un évoque déjà l’alchimie spirituelle, le rapport du blanc au rouge (les deux natures) ainsi que la perspective de leur conjonction-unification, je ne vous en dis pas davantage. L’autre mégalithe, en deux mots si je puis dire (deux idéogrammes), nous fait intuitivement comprendre ce que c'est que ce que l'on appellera bien plus tard la Pierre philosophale, parce que nous ne sommes encore, ici, en plein champ, qu’en 2000 ou 3000 av. J.-C….

Parcours 12

Une pensée mégalithique 2 : deux dispositifs initiatiques gargantuesques en pleine nature

Nous arpenterons deux sites dont l'un se nomme La Roche d'Oëtre, qu'on peut très bien lire la roche d’être, de l’Être (adamique), et je vous expliquerai pourquoi. Les deux dispositifs naturels très probablement arpentés et ritualisés depuis au moins l’ère du bélier permettent encore d’explorer l’étendue, la profondeur infinie de notre être. Ils aident aussi à réaliser le processus de transformation-transmutation qui devrait permettre de nous élever sur l’échelle des niveaux d’être. Ces sites naturels monumentaux, qualifiés et signés par l’homme, favorisent pour le moins le déclenchement du processus de réalisation des potentialités insondables et sacrées de l’Être total.

Parcours 13

Axe du Louvre 1 : de la pyramide du Louvre à la rue de l’Arbre sec en passant par la Cour carrée

L’axe essentiel du Louvre se déploie sur près de 170 kms, de l’arrière de la Cour carrée, rue de l’Arbre sec, jusqu’à Harfleur en Normandie. Cet axe commence à se matérialiser par le biais d’édifices monumentaux à partir de l’Arc de Triomphe du Carrousel. Le Louvre visible, quant à lui, le Palais du Louvre, est désorienté par rapport à l’axe centré et aligné sur l’obélisque comme représentation (avec son pyramidion) du Principe transcendantal créateur, ordinateur et harmonisateur du Tout et de tout un chacun (expression très intéressante) : En to Pan, Un le Tout, disaient les Grecs. Nous remontrons vers l’amont de l’axe en partant de la statue du roi Louis XIV par Le Bernin (une copie en plomb, un roi de plomb) placée là tardivement pour indiquer la déviation-déviance du diapason (duel) du vaisseau du Louvre par rapport à l’alignement essentiel. Nous décrypterons les composantes symboliques (pas tout, c’est impossible !) de ce vaisseau du Louvre, de la Cour carrée (bardée de symboles hermétiques sur trois niveaux), de l’église Saint-Germain L’Auxerrois et de la rue de l’Arbre sec, anciennement rue de l’Arbre sel où se trouve aussi la Samaritaine qui n’est pas qu’un magasin…

Parcours 14

Axe du Louvre 2 : du Carrousel au Jardin des Tuileries

L’axe initiatique du Louvre anticipe la réalisation de la Pierre philosophale avec l’Arc de Triomphe du Carrousel (le sel de la pierre rouge, le Soufre rouge), avant de nous ramener plus humblement à la prise de conscience des limites et des égarements parfois tragiques de l’ego lorsqu’il perd de vue le Principe. Le quartier de la Défense semble augurer, avec sa Tour First, le prochain effondrement civilisationnel. Le Jardin des Tuileries nous convie à retrouver le vrai centre. Il montre comment se traduit, en misère, la perte d’information du Principe, l’éloignement du Principe. Mais le jardin inventorie aussi les moyens de retrouver ce centre transcendantal en soi, de se réaligner, comme se sont efforcés de le faire, et d’en laisser la trace, nos grands ancêtres méconnus, les ligures auxquels le dispositif initiatique du Louvre rend hommage de façon subtile.

Parcours 15

Axe du Louvre 3 : la Place de la Concorde et l’Arc de Triomphe de la Place de l’Étoile

La place de la Concorde constitue un octogone (centré sur l’obélisque) au sein duquel la vie poséidonienne, informée comme il se doit par le Principe, s’éploie de façon optimum et bienheureuse. L’Arc de triomphe de la place de l’Étoile a la qualité particulière de donner, sur ses hauteurs, la vision du panorama (le spectacle du Tout) dans un cercle au centre duquel nous nous trouvons lorsque nous montons en effet sur la terrasse de l’édifice. C’est l’équivalent dans une autre religion (au sens de doctrine pour se relier à ce qui nous transcende) de la représentation mathématique du Principe transcendantal qu’on peut appeler ou non dieu (ce qui n’est pas forcément souhaitable). Au sommet de ce type d’édifice, on est au centre, à proximité plutôt symboliquement du centre lumineux et rayonnant du Soi, le centre en soi, tel qu’il se manifesterait s’il était suffisamment augmenté, stabilisé et quintessencié, s’il devenait constamment actif et qu’il s’allumait comme une étoile dans le flux cosmique. Ce Soi réalisé donnerait accès alors à une conscience transcendantale. Il ouvrirait un champ de perception beaucoup plus grand qui harmoniserait tous les éléments du Tout. On serait, ayant triomphé dans cette quête d’un état d’être optimum, en mesure de voir les choses, le monde, comme depuis le corps d’un géant. Les deux sites, les deux arcs de Triomphe, anticipent donc les vertus et les effets de la réalisation du processus alchimico-hermétique de transformation-transmutation de son être.

Parcours 16

Axe du Louvre 4 : de l’Arche de la Défense à la perspective nirvanique d’Harfleur

L’Arche de la Défense affiche sur son parvis ostentatoire et ouvert aux vents du vide, son désaxage par rapport au Principe transcendantal (signifié par l’obélisque de la place de la Concorde). La modernité financière accroit notre éloignement du Principe ordonnateur et harmonisateur de toute chose : En To Pan ! Mais à bien y regarder, la présence du Principe, du sens à suivre jusqu’à Harfleur, est encore tracée au sol et sur le toit même de l’arche déviante. Rien n’est jamais perdu, avec la perspective qui plus est toujours de libérer l’Esprit, de le décorporifier complètement à l’instar des hommes oiseaux qui ornent l’église Saint-Martin d’Harfleur (fleur de la Pierre, étymologiquement) au pied de laquelle aboutit l’axe du Louvre après son long périple en ligne droite, sur près de 170 kms. On pourrait donc, c’est le but de la vie selon de nombreux mystiques, libérer l’Esprit après l’avoir renforcé, fixé et quintessencié par métanoïa. Il pourrait alors rejoindre, nirvaniquement pourrait-on dire, le néant suressentiel représenté, comme à Étretat, par la Manche à laquelle conduit, au terme du parcours de l’axe du Louvre, l’ancien canal du Havre. Ce canal du Havre, de paix pourrait-on ajouter, emprunte la rivière de La Lézarde à Harfleur, avant d’emboucher l’infini encore matérialisé, pour notre enseignement, par la mer.